Thierno Ka (CNG lutte) : « Le Combat entre Modou Lo et Ama Baldé est virtuel »

Thierno Ka (CNG lutte) : « Le Combat entre Modou Lo et Ama Baldé est virtuel… »
Si le choc qui doit opposer le nouveau roi des arènes Modou Lo, au jeune challenger de Pikine Ama Baldé, est déjà annoncé à grand renfort par la presse sportive sénégalaise, le comité national de gestion de la lutte (CNG) dirigé par Alioune Sarr, ne voit pas la situation de la même manière. En effet, câblé par le desk sport de Dakaractu, Thierno Ka, qui est à la tête de la cellule de communication parle « d’un combat virtuel… » Idem pour le directeur administratif du CNG, Ndiambé Diop qui préfère parler de « démarchages » plutôt que d’une quelconque officialisation.
Il faut dire que tout est allé très vite dans cette histoire de « signature » de ce combat choc. Trop vite peut-être ? Après une certaine surenchère de la part des deux camps, c’est finalement le promoteur Mbourois, Luc Nicolaï qui a réussi à satisfaire les exigences des uns et des autres. On parle désormais d’un combat à 400 millions, avec des cachets exorbitants pour les deux protagonistes : 150 millions FCFA pour Modou Lo et 100 millions FCFA pour Ama Baldé.
Si les managers respectifs de deux lutteurs semblent avoir donné leur accords, le chargé de la communication du CNG voit tout cela d’un autre œil : « Au moment où je vous parle je n’en sais rien du tout j’ai lu ça dans la presse. »
Dans la foulée, le directeur administratif du CNG, Ndiambé Diop renchérit avec le même étonnement : « Personne n’est venu au CNG dans le cadre de l’officialisation de ce combat… » La partie la plus importante de la procédure serait-elle oubliée pour ne pas dire contournée ? Ceci reste une « Pratique » assez courante lorsqu’il s’agit de mettre sur pied ce genre d’évènement (Gala de lutte).

La signature annoncée de ce combat serait donc un effet d’annonce pour Thierno Ka, qui se veut très clair sur la question. Pas de combat sans la bénédiction d’Alioune Sarr et de ses proches collaborateurs. « Pour le moment, le combat n’est pas officiel et tant qu’ils ne viendront pas au niveau du CNG, le combat ne peut être considéré comme officiel… Les managers ont beau signer ce qu’ils veulent, tant que ce n’est pas passé au CNG le combat n’est pas officiel.» Biram Nningue, Jules Baldé et le promoteur Luc devraient certainement se rapprocher du comité de gestion de la lutte sénégalaise.
C’est d’ailleurs ce que préconise le directeur administratif habitué à gérer pareil cas de figure. « Je ne peux pas me prononcer sur un combat qui a été « officialisé » sans l’aval du CNG de lutte. Le promoteur doit se présenter ainsi que les deux managers. C’est simple… » Insistera Ndiambé Diop.
Conformément aux textes encadrant l’organisation de ces galas de lutte, le CNG devrait être au début et à la fin de toute la procédure. Ce, afin d’assurer la « sécurité » des parties engagées. « Il faut que le promoteur et les managers des lutteurs viennent au CNG pour s’acquitter de la partie administrative. Sinon tout ce qui se fera en dehors du CNG ne nous engage pas. Donc pour nous le combat est pour le moment virtuel… » Monsieur Ka n’hésite donc pas de parler d’un « Combat virtuel. » Plus conciliant, le chargé de la partie administrative préfère évoquer des démarchages : « Le promoteur (Luc Nicolaï) a peut-être fait quelques démarches pour ficeler ce combat. Mais il n’y a rien d’officiel. »

Dans l’attente de l’officialisation de cette belle affiche, qui verra deux des meilleurs de leur catégorie se frotter en 2020, l’on parle d’un budget faramineux, des centaines de millions (Près de 400 millions déjà annoncés.) Si les cachets des lutteurs doivent être déclarés au CNG, les dessous de table et autres retombées du sponsoring ne le sont pas forcément, explique Thierno Ka. « En réalité, il y’a un cachet pour le lutteur et l’autre partie du paiement est constituée par le sponsoring… Au niveau du CNG on déclare effectivement le montant du cachet pour le combat. Les sommes déclarées au CNG de lutte peuvent donc ne peut correspondre du fait de ces aspects. » Pour l’heure, aucune date n’a été retenue. Et le théâtre de ce choc de gladiateurs reste aussi à définir…