« Un jour, j’ai fait un lapsus, lors d’une visite à Haïti, la première République noire à s’être libérée de l’esclavage, en tant que ministre. Et portée par l’émotion, j’ai dit à l’Assemblée des Haïtiens devant moi, des choses très fortes sur l’esclavage et les liens qui nous unissaient des 2 rives (Haïti et Gorée au Sénégal), et j’ai présenté le Sénégal en disant ‘comme dans mon pays’, et j’étais ministre français. Ça a choqué plein de gens, non pas en Haïti et au Sénégal, mais au sein de l’extrême droite qui n’a cessé d’exploiter ce lapsus-là. Ce n’était pas fait exprès, c’était sorti tout seul. Mais j’ai le droit, au fond, c’est ça qui m’interpelle, d’avoir une origine. C’est impossible de nier d’où je viens. Je le porte sur mon visage de toute façon », dit-elle.